Depuis ma plus tendre enfance, ma vocation a toujours été tournée vers le désir de soulager les autres. Au départ, je rêvais de devenir infirmière, mais le destin m’a réservé une autre voie. En effet, adolescente, à la suite de séances de physiothérapie qui m’ont fascinée, j’ai décidé de m’orienter vers cette discipline en m’inscrivant à l’école de physiothérapie de l’hôpital orthopédique de Lausanne.

À 21 ans, diplôme en poche, je vis une grande désillusion car cette approche du corps ne correspond pas à ce que j’espérais. Je me sens impuissante à soulager véritablement mes patients. Cependant j’ouvre mon propre cabinet de physiothérapie et pendant des années je cherche avec acharnement à augmenter mon savoir et mes connaissances afin de soigner plus efficacement mes patients. Après m’être plongée dans la littérature sur les soins et la guérison, j’ai exploré diverses disciplines telles que la médecine chinoise, la biodynamique, la libération somato-émotionnelle, le développement personnel, l’anti-gymnastique, et bien d’autres. Au fil de mes recherches, j’ai compris que l’art de guérir est vaste et passionnant, comme tous les arts.

Par bonheur un jour j’ai découvert cette nouvelle médecine, l’OSTEOPATHIE, arrivée tout droit des USA. C’est en 1985 que j’en entends parler pour la première fois. À l’époque, cette discipline est enseignée sans cadre légal et n’est pas reconnue car le lien entre sa pratique et la guérison n’est pas prouvé scientifiquement. Personnellement, je suis émerveillée par le concept et me mets en tête de devenir ostéopathe, même s’il n’existe pas d’école en suisse et même si je sais que je ne serai peut-être jamais reconnue en tant que telle. Je m’inscris donc dans une école à Lyon (AT Still Academy) devenant ainsi une pionnière dans cette aventure passionnante. Je suis enthousiaste, on va enfin m’enseigner des recettes mystérieuses !

Pendant mon cursus qui allait durer 6 ans, je passe d’une école à l’autre pour satisfaire mon besoin de qualité. Ce parcours se termine par un diplôme obtenu en 1993 à Paris. Afin d’obtenir l’équivalence en Suisse je m’inscris à l’école Suisse d’ostéopathie (ESO) qui vient d’ouvrir ses portes, et obtient ma reconnaissance en tant qu’ostéopathe sur le territoire helvétique en 1995. Cela m’a permis d’exercer officiellement et avec beaucoup de satisfaction dans mon cabinet à La Tour-de-Trême, offrant à mes patients la possibilité de se faire rembourser par les assurances complémentaires. Je suis une des premières ostéopathes dans la région ; la réputation du cabinet dépasse rapidement les frontières du canton, car cette pratique rencontre un vif succès. À tel point que de nombreux étudiants de l’ESO me contactent pour effectuer leur période d’assistanat dans mon cabinet. Certains sont devenus des collaborateurs fidèles et sont toujours actifs aujourd’hui au sein du cabinet.

En 2020, après 35 années passionnantes dans mon cabinet, j’ai pris la décision, empreinte de gratitude, de mettre fin à mon activité professionnelle. La relève du Cabinet “Ostéo-La Tour-De-Trême” est assurée par Joanie Fridez, Daniela Gonçalves et Neil Regli qui ont toute ma confiance. Merci à tous ceux qui ont fait de cette aventure une réussite exceptionnelle.