On l’appelle également « capsulite rétractile ».
Elle se manifeste lorsque la membrane enveloppant l’articulation s’enflamme, perd de sa souplesse et restreint peu à peu le mouvement du bras, d’où l’image de « l’épaule gelée ». La capsule articulaire, véritable manchon souple, est chargée de produire du liquide synovial pour faciliter le glissement des structures autour de l’épaule. Quand elle s’irrite et se contracte, la douleur s’installe et complique, voire empêche, les gestes du quotidien.
Les premiers signes sont souvent subtils : une légère gêne lors de certains mouvements suivie d’une diminution graduelle de l’amplitude. Bien que la capsulite ne soit pas une menace grave, elle peut considérablement perturber les activités habituelles.
Dans certains cas, un repos partiel, voire un arrêt de travail, peut être nécessaire pendant quelques jours à plusieurs mois, selon l’intensité de la douleur et la raideur ressentie.
Quelles sont les causes ?
- Un traumatisme direct (choc ou chute) peut irriter la capsule et déclencher le processus inflammatoire.
- Des troubles métaboliques (diabète, anomalies thyroïdiennes, troubles auto-immuns) favorisent l’apparition d’une inflammation de la capsule.
- Des postures statiques prolongées ou des gestes répétitifs fatiguent la membrane articulaire.
- Un stress important ou un choc émotionnel peuvent précipiter l’apparition des symptômes.
La capsulite évolue lentement et peut durer jusqu’à 18 mois. Si elle peut parfois se résorber d’elle-même, des thérapies comme l’ostéopathie ou la relaxation accélèrent le rétablissement et améliorent le confort.
Comment diagnostiquer la capsulite rétractile ?
Le diagnostic s’appuie d’abord sur l’examen clinique : le praticien vérifie la douleur et les limitations de mouvement. Pour confirmer le diagnostic et exclure d’autres pathologies (tendinite, bursite, calcification), on réalise :
- Une radiographie et une échographie.
- En cas de doute, une IRM ou un scanner peut compléter l’imagerie de base pour confirmer le diagnostic.
Le but est de s’assurer que la douleur n’est pas liée à une autre affection qui nécessiterait un traitement différent. Des infiltrations de corticoïdes peuvent être envisagées dans certaines situations, et la chirurgie reste un dernier recours.
L’ostéopathie est-elle efficace ?
OUI : l’ostéopathie intervient par des techniques manuelles douces et une approche globale pour restaurer l’équilibre de l’épaule. En début de suivi, l’ostéopathe réalise un bilan complet (posture, zones de tension, mobilité). Il élabore ensuite un protocole personnalisé.
Le traitement inclut :
- Des mobilisations ciblées pour assouplir la capsule.
- Des manœuvres visant à relancer la circulation locale et apaiser l’inflammation.
- Un rééquilibrage musculaire pour éviter les compensations.
- Des conseils pratiques (automassages, alternance chaud/froid, exercices à domicile).
Le patient joue un rôle actif, en effectuant régulièrement les exercices prescrits et en appliquant les recommandations entre les séances. Il est aussi conseillé de combiner l’ostéopathie avec des séances de kinésithérapie pour optimiser la récupération et maintenir les amplitudes articulaires. Étapes clés d’une prise en charge ostéopathique Chaque séance est personnalisée en fonction de l’état du patient et du stade de la maladie. Pendant le suivi, l’objectif est d’atténuer progressivement la douleur et de restaurer, pas à pas, une amplitude fonctionnelle confortable.
Une séance type peut comprendre :
- Un examen approfondi de la posture, accompagné de mesures précises de l’amplitude, en actif comme en passif.
- Des manipulations tissulaires ciblées (relâchement myofascial, pompage) pour assouplir les tissus environnants.
- Des étirements progressifs visant à dénouer les zones de tension sans forcer.
- Des mouvements de renforcement postural et de stabilisation pour consolider la mobilité retrouvée.
Les effets sont souvent perceptibles dès les premiers rendez-vous avec une diminution de la douleur et une amélioration de la liberté de mouvement.
Prévenir les récidives
Dans une optique préventive, l’ostéopathie cible les déséquilibres corporels et incite à intégrer des gestes et postures plus respectueux de l’épaule :
- Varier régulièrement ses positions et inclure de courtes pauses actives (quelques mouvements doux plusieurs fois par jour).
- Ajuster son poste de travail (hauteur écran, support de bras) pour limiter les tensions durables.
- Effectuer des routines simples d’assouplissement et de renforcement léger, quelques minutes par jour.
- Intégrer des moments de détente (respiration contrôlée, méditation ou courtes séances de relaxation) pour éviter la surcharge émotionnelle.
En conclusion : Une prise en charge globale, alliant ostéopathie, rééducation et conseils personnalisés, permet de réduire la durée et l’intensité de la capsulite rétractile, tout en préservant l’autonomie et en limitant les risques de rechute.